La Belle Journée.
La Belle Journée, de Jacques de Lacretelle, Au Sans Pareil, 1925.Fils du consul de France à Alexandrie, Jacques de Lacretelle (1888-1985) est élevé après la mort prématurée de son père par son grand-père. Pierre-Henri de Lacretelle, poète, ancien député et ami de Lamartine. Il publie en 1922 Silbermann, histoire de l’amitié d’un enfant pour un camarade juif que tout le lycée persécute, qui lui vaut le prix Fémina, et en 1925 La Bonifas, chemin de croix d’une lesbienne. La Belle Journée raconte une tragédie ordinaire. Des grands-parents attendent la visite de leur petit-fils chéri, qui vient de fêter ses 12 ans. Ce « couple de petits vieux (…) de taille égale et pareillement chétifs » souffre de la haine que leur porte la mère de l’enfant, leur fille Louise.
Chas ne montre pas la scène finale, pour ne pas distraire du texte de Lacretelle qui décrit aionsi le désarroi de la grand-mère: « Ses yeux agrandis, sa bouche ouverte, tous ses traits bouleversés se débattirent dans une horreur muette. Ainsi, sans doute, se comporte un être à la minute où il sent manquer ce qui nourrit son cœur… L’enfant tenait entre ses mains le sac rouge et, avec des mouvements inquiets, mais sans trembler, il volait. » La dernière image est celle du deus ex machina : le sac rouge. Le tirage comprend 20 exemplaires (1-20) sur vélin de cuve, avec une suite des gravures en noir et une suite en sanguine, imprimés pour les Amis du Sans Pareil; 25 exemplaires sur japon impérial (21-45) avec une suite des gravures en noir et une suite en sanguine; 60 exemplaires (46-105) sur vergé de Hollande, avec une suite en noir; 75 exemplaires (106-180) sur vergé de Hollande; 100 exemplaires (181-280) sur vergé d’Arches; 1000 exemplaires (281-1280) sur vélin Lafuma; 20 exemplaires (I-XX) sur vergé teinté de Lancey, imprimés pour M. Raoul Simonson à Bruxelles; 45 exemplaires hors-commerce.
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